Résumé : | Si l’amour n’a pas d’âge, la sexualité non plus ! A 70, 80, 85, 90, 95 ans et plus, l’envie de tendresse, de tomber amoureux ou simplement le désir sexuel peuvent encore continuer à s’exprimer.
Si, d’après une étude américaine, seuls 8% des résidents en Maison de Repos et de Soins (MRS) sont encore actifs sexuellement, 15% ont avoué qu’ils auraient aimé l’être aussi. Ce qui les en empêche ? Au-delà de l’absence d’un partenaire, la peur de vivre sous le sceau de la honte et du pêché. Car oui, les personnes (très) âgées, la société les voit et les voudrait... asexuées.
Certaines personnes très âgées autocensurent par conséquent leurs désirs et leurs fantasmes afin de convenir aux normes dominantes de notre société. Pourtant, l’expression de la sexualité des seniors favoriserait leur bien-être physique, émotionnel, mental et social.
Dans nos sociétés dominées par le culte de l’apparence, seuls les corps beaux et jeunes ont-ils droit à la jouissance ? La sexualité est une pulsion de vie. N’est-il pas temps de sortir de la vision paternaliste, infantilisante, dé-personnalisante de la personne âgée ? Dans sa nouvelle brochure La chanson (triste ?) des vieux amants, le service d’éducation permanente de l’asbl Question Santé s’interroge sur la sexualité des seniors. |